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I will post about Nihous, Royal and Sarkozy later, but I want to add something about our previous flyers.
As
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I believe it's a wink to the traditionalist (pro-life) Catholics who, according to the polls, would tend to vote for Sarkozy. Le Pen had to use a card that other candidates from the right didn't dare to use. He can no longer rely only on his infamous "La France aux Français" and the nationalist speech about immigration because De Villiers AND Sarkozy took up that field too (Sarkozy even stole his motto "La France tu l'aimes ou tu la quittes!").
So "La Vie" appears on the poster just as sacred as "La République" or "La France" (the use of la République is to reassure people of course). It's a simple message, 3 truths, 3 unchanging values. Le Pen is assuming a pro-life profile by using the word on his poster. A year ago his daughter said that abortion was a horror but seemed to have given up the idea of repealing the Loi Veil. Le Pen backed her up. Now he says that if he's President he will hold a referendum on abrogating abortion.
Of course the same candidate is also asking for the return of death penalty in France while the law that bannished it in 1981 is now part of our Constitution ! "Vive la Vie" has obviously its limits...
So I can't help posting extracts from the famous speech of a Republican who asked for the repeal of death penalty in May 1791...
« La nouvelle ayant été portée à Athènes que des citoyens avaient été condamnés à mort dans la ville d'Argos, on courut dans les temples, et on conjura les dieux de détourner des Athéniens des pensées si cruelles et si funestes. Je viens prier non les dieux, mais les législateurs, qui doivent être les organes et les interprètes des lois éternelles que la Divinité a dictées aux hommes, d'effacer du code des Français les lois de sang qui commandent des meurtres juridiques, et que repoussent leurs mœurs et leur constitution nouvelle. Je veux leur prouver, 1° que la peine de mort est essentiellement injuste ; 2° qu'elle n'est pas la plus réprimante des peines, et qu'elle multiplie les crimes beaucoup plus qu'elle ne les prévient.
Hors de la société civile, qu'un ennemi acharné vienne attaquer mes jours, ou que, repoussé vingt fois, il revienne encore ravager le champ que mes mains ont cultivé, puisque je ne puis opposer que mes forces individuelles aux siennes, il faut que je périsse ou que je le tue ; et la loi de la défense naturelle me justifie et m'approuve. Mais dans la société, quand la force de tous est armée contre un seul, quel principe de justice peut l'autoriser à lui donner la mort ? quelle nécessité peut l'en absoudre ? Un vainqueur qui fait mourir ses ennemis captifs est appelé barbare ! Un homme fait qui égorge un enfant qu'il peut désarmer et punir, paraît un monstre ! Un accusé que la société condamne n'est tout au plus pour elle qu'un ennemi vaincu et impuissant ; il est devant elle plus faible qu'un enfant devant un homme fait."
(...)
"Écoutez la voix de la justice et de la raison ; elle vous crie que les jugements humains ne sont jamais assez certains pour que la société puisse donner la mort à un homme condamné par d'autres hommes sujets à l'erreur. Eussiez-vous imaginé l'ordre judiciaire le plus parfait, eussiez-vous trouvé les juges les plus intègres et les plus éclairés, il restera toujours quelque place à l'erreur ou à la prévention. Pourquoi vous Interdire le moyen de les réparer ? pourquoi vous condamner à l'impuissance de tendre une main secourable à l'innocence opprimée ? Qu'importent ces stériles regrets, ces réparations illusoires que vous accordez à une ombre vaine, à une cendre insensible ! elles sont les tristes témoignages de la barbare témérité de vos lois pénales. Ravir à l'homme la possibilité d'expier son forfait par son repentir ou par des actes de vertu, lui fermer impitoyablement tout retour à la vertu, l'estime de soi-même, se hâter de le faire descendre, pour ainsi dire, dans le tombeau encore tout couvert de la tache récente de son crime, est à mes yeux le plus horrible raffinement de la cruauté.
Le premier devoir du législateur est de former et de conserver les mœurs publiques, source de toute liberté, source de tout bonheur social. Lorsque, pour courir à un but particulier, il s'écarte de ce but général et essentiel, il commet la plus grossière et la plus funeste des erreurs ; il faut donc que la loi présente toujours au peuple le modèle le plus pur de la justice et de la raison. Si, à la place de cette sévérité puissante, calme, modérée qui doit les caractériser, elles mettent la colère et la vengeance ; si elles font couler le sang humain, qu'elles peuvent épargner et qu'elles n'ont pas le droit de répandre ; si elles étaient aux yeux du peuple des scènes cruelles et des cadavres meurtris par des tortures, alors elles altèrent dans le cœur des citoyens les idées du juste et de l'injuste, elles font germer au sein de la société des préjugés féroces qui en produisent d'autres à leur tour. L'homme n'est plus pour l'homme un objet si sacré : on a une idée moins grande de sa dignité quand l'autorité publique se joue de sa vie. L'idée du meurtre inspire bien moins d'effroi lorsque la loi-même en donne l'exemple et le spectacle ; l'horreur du crime diminue dès qu'elle ne le punit plus que par un autre crime. Gardez-vous bien de confondre l'efficacité des peines avec l'excès de la sévérité : l'un est absolument opposé à l'autre. Tout seconde les lois modérées ; tout conspire contre les lois cruelles.
On a observé que dans les pays libres, les crimes étaient plus rares et les lois pénales plus douces. Toutes les idées se tiennent. Les pays libres sont ceux où les droits de l'homme sont respectés, et où, par conséquent, les lois sont justes. Partout ou elles offensent l'humanité par un excès de rigueur, c'est une preuve que la dignité de l'homme n'y est pas connue, que celle du citoyen n'existe pas : c'est une preuve que le législateur n'est qu'un maître qui commande à des esclaves, et qui les châtie impitoyablement suivant sa fantaisie. Je conclus à ce que la peine de mort soit abrogée. »
Maximilien Robespierre, Discours devant l'Assemblée, 30 mai 1791.
no subject
Date: 2007-04-20 09:24 pm (UTC)I didn't know that - interesting. I suppose the question is, by the time the Committee took power, was the Convention still a functioning body or had it been purged into a compliant puppet? (By comparison, I'm thinking of the English House of Commons after Cromwell and the Army took power in 1649.)
no subject
Date: 2007-04-21 11:26 am (UTC)There was actually a constant struggle for power in the institutions at the time. The Jacobins manage to rule everything until Summer 1794, because their views fit in the context of war (civil war and war against European kings)and Robespierre was the voice of the Jacobins, but even between them there were struggles (basically there was a right wing and a left wing)that were obvious in the Committee and there was also a constant rivalry between the committee and La Commune de Paris (mostly ruled by Hébert and Les Enragés).
Robespierre didn't have any special charge in the Committee he was just a member like the others, but he did have charisma and an obvious influence thanks to his speaking skills so he played the role of connection between the Committee and the Convention (he convinced the deputies to vote many social laws), and between the Committe and the Commune de Paris.
According to the sources he was always depressive and in Spring 1794 he went absent very often. I do think something broke inside of him then. He was much less articulate in his speeches, he lost perspective.
So I don't think that the Convention was a mere puppet, the deputies decided to follow Robespierre for a long time and then chose to stop listening to him, refused to pass his motions, followed his adversaries and voted his arrest first in July 1794 and then declared him an outlaw (which meant death penalty without a trial)because they feared a Parisian uprising (which Robespierre apparently couldn't bring himself to order while he has follower at La Commune de Paris).
The myth of Robespierre the Dictator has been partly built by Les Thermidoriens like Barras who took power throough a mere coup d'Etat, that and of course after his death many of his colleagues tried to save themselves (there was a White Terror then) by blaming Robespierre.
The assembly became a real puppet when army took the real power during the Directoire and of course when Napoleon became First Consul. But that is another story...
no subject
Date: 2007-04-21 12:10 pm (UTC)(I'm reminded again of Cromwell, who I think was also an idealist who found himself placed in charge without really wanting the role - except that, in his eyes, there was nobody else who could be trusted to do the job properly without betraying what they'd fought for.)
For some reason the French Revolution was never something I was able to study either at school or university - it fell between the gaps of the syllabus every time. However, we did take a detailed look at the Russian Revolution and there seemed to be a general assumption that we should already know what happened in 1789-onwards, because of all the comparisons people made both at the time and afterwards. (One interesting snippet of information is that when the people were rioting in Petrograd in February 1917, the Tsarist authorities first started to get worried when the crowds started singing La Marseillaise... I don't know if they were singing it in French or in a Russian translation, though. :)
no subject
Date: 2007-04-21 12:27 pm (UTC)Yes there are some similarities between the French Revolution and the Russian one (and many differences too!). The 1789-1792 phase is a bit like February 17 while October 17 and the civil war that ensues may recall 1793-1794.
And Orwell must have felt it when he named his pig Napoleon !
But I must say that none of this stuff is my special field as an historian, I'm a medievalist.