Who's watching? Who's watched ?
Mar. 12th, 2006 01:43 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
Diego Velazquez did make a masterpiece with his meninas. Las Meninas works as a sort of hall of mirrors, controlled by the artist in which 3 perspectives cross according to Michel de Foucault in Les Mots et Les Choses.
An analysis in English for the non French-speakers.
Let's quote the first chapter of the book, where Foucault gave his famous analysis of the painting:
En apparence ce lieu est simple; il est de pure réciprocité: nous regardons un tableau d'où un peintre à son tour nous contemple. Rien de plus qu'un face à face, que des yeuw qui se surprennent, que des regards droits qui en se croisant se superposent. Et pourtant cette mince ligne de visibilité en retour enveloppe un réseau complexe d'incertitudes, d'échanges et d'esquives. (...)Nul regard n'est stable, ou plutôt, dans le sillon neutre du regard qui transperce la toile à la perpendiculaire, le sujet et l'objet, le spectateur et le modèle inversent leur rôle à l'infini. Et la grande toile retournée à l'extrême gauche du tableau exerce là sa seconde fonction: obstinément invisible, elle empêche que soit jamais repérable ni définitivement établi le rapport des regards.(...) Parce que nous ne voyons que cet envers, nous ne savons qui nous sommes, ni ce que nous faisons. Vus ou voyants ? (...) Si bien que le regard souverain du peintre commande un triangle virtuel, qui définit en son parcours ce tableau d'un tableau: au sommet - seul point visible- les yeux de l'artiste; à la base, d'un côté, l'emplacement invisible du modèle, de l'autre la figure probablement esquissée sur la toile retournée. (...) La lumière, en inondant la scène (je veux dire aussi bien la pièce que la toile, la pièce représentée sur la toile, et la pièce où la toile est placée), enveloppe les personnages et les spectateurs et les emporte, sous le regard du peintre, vers le lieu où son pinceau va les représenter. Mais ce lieu nous est dérobé. Nous nous regardons regardés par le peintre, et rendus visibles à ses yeux par la même lumière quiq nous le fait voir. (...) Or exactement en face des spectateurs- de nous-mêmes-, sur le mur qui constitue le fond de la pièce, l'auteur a représenté une série de tableaux; et voilà parmi toutes ces toiles suspendues, l'une d'entre elles brille d'un éclat singulier. (...)Mais ce n'est pas un tableau: c'est un miroir.
Somehow Live Journal made me think of this painting... LJ works as an interface and as a mirror as well. It's all about reflections and we're seen and watchers at the same time, and we're all here watching ourselves being watched, but there's a place that is always concealed to our eyes still, behind the screen...