My dreams are filled with dead people
Apr. 26th, 2005 12:56 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
Does it mean they still exist somewhere because I dream of them? Dreams can be screens too...
Once upon atime the poet Jules Supervielle wrote his most famous short story, L' Enfant de la Haute Mer (The Child of the High Sea). It's the tale of a little girl stuck in a weird village in between lands and oceans. Alone she keeps walking along the unique street of that lost town, trying to find another soul or to move forward the hand of a frozen clock. One day she even tries to drown herself in the sea but the wave throws her back in the ghost-town.
The last paragraph of the tale gives the key of the spell. It's tragic and beautiful.
"Marins qui rêvez en haute mer, les coudes appuyés sur la lisse, craignez de penser longtemps dans le noir de la nuit à un visage aimé. Vous risqueriez de donner naissance, dans des lieux essentiellement désertiques, à un être doué de toute la sensibilité humaine et qui ne peut pas vivre ni mourir, ni aimer, et souffre pourtant comme s'il vivait, aimait et se trouvait toujours sur le point de mourir, un être infiniment déshérité dans les solitudes aquatiques, comme cette enfant de l'Océan, née un jour du cerveau de Charles Liévens, de Steenvoorde, matelot de pont du quatre-mâts "Le Hardi", qui avait perdu sa fille âgée de douze ans, pendant un de ses voyages,et, une nuit, par 55 degrés de latitude Nord et 35 de longitude Ouest, pensa longuement à elle, avec une force terrible, pour le grand malheur de cette enfant."