Je n'achète pas souvent les livres qui ont reçu des prix littéraires. Le Houellebecq qui a reçu le Gouncourt de l'an dernier,
La Carte et le Territoire, a été une exception à la règle, car j'étais curieuse à son sujet, mais il m'arrive d'emprunter des livres à des amis, et il se trouve parfois que ces ouvrages ont reçu des prix. Ce fut le cas avec
Les Disparus de Daniel Mendelsohn qui avait reçu le prix Médicis mais il ne m'inspirait pas du tout à l'époque, et il aura fallu qu'une collègue me le prête pour que j'en tombe amoureuse et que j'en achète ensuite la version originale. Comme quoi...
Cette année on m'a offert à Noël le nouveau Goncourt que je n'ai pas encore lu, et j'ai fini par emprunter à une amie le
Limonov d'Emmanuel Carrère, non pas parce qu'il avait reçu le Prix Renaudot, mais parce que la préface que Carrère avait écrite pour
Les Chuchoteurs d' Orlando Figes m'avait plu. Je savais que mon amie, russophile et russophone, avait lu
Limonov , et je la savais
critique à l'égard du livre, donc je lui ai demandé de me le prêter pour les fêtes, alors même qu'elle partait pour Moscou.
Je ne lis pas souvent de biographies, c'est un genre, comme le biopic au cinéma, qui ne m'attire guère, probablement parce qu'il me semble assez peu littéraire, mais je sentais que le livre de Carrère pouvait se distinguer du stéréotype biographique. C'est en partie vrai. Ce n'est pas une biographie, mais un portrait. Reste à savoir de qui...
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