It's all about connecting
Jun. 4th, 2011 12:21 pmSi je ne savais pas déjà pourquoi j'aime autant Richard Powers je l'aurais compris en lisant l'essai de Joseph Dewey, Understanding Richard Powers.
Le livre publié à la fin du XXe siècle, juste avant la sortie de The Time of Our Singing, ignore les derniers ouvrages (The Time of Our Singing, The Echo Maker, Generosity) de Powers mais tente une mise en perspective des sept précédents romans, tout en les analysant tour à tour. J'ai donc sauté les chapitres concernant The Gold Bug Variations(il est près de mon lit depuis un certain temps et je ne vais pas tarder à m'immerger dans ce que d'aucuns considèrent être le chef d’œuvre de Richard Powers), Wandering Soul et Gain, pour ne lire que ceux consacrés à Three Farmers on Their Way to A Dance, The Prisonner's Dilemma, Galatea 2.2 et Plowing the Dark.
Le regard de Dewey est un regard américain sur l’œuvre de Richard Powers, donc sensiblement différemment du mien (il est d'ailleurs plus préoccupé par l'architecture des œuvres, la structure générale de la narration et le message qui est transmis que par le "style" dans son acception la plus pure, alors que pour moi Powers est aussi avant tout un styliste avec un "son" particulier), et c'est également un regard professionnel puisqu'il est spécialiste de littérature contemporaine – ce que je ne suis pas – aussi j'ai redécouvert certains livres sous un angle que je n'avais pas forcément envisagé à la lecture (The Prisonner's Dilemma en particulier mais aussi Plowing the Dark). Au-delà de l'enrichissement que procure ce type de "commentaire composé", j'ai aussi apprécié de voir formuler noir sur blanc ce qu'inconsciemment je devinais; ce qui affleurait dans mon rapport à l’œuvre de cet auteur, mais qui n'avait pas été totalement exprimé jusqu'ici; ce qui fait que l'écriture de Richard Powers résonne autant en moi.
Je recopie ici quelques extraits du premier chapitre qui sert d'introduction à l'étude des sept œuvres.
"Loneliness, then, haunts Powers's awareness. It is even part of his intricate narrative structures. Powers believes that narrative form is visceral, so that how a story is shaped reveals characters and theme. Design always hovers about the reader's awareness. Powers' s narratives are each accomplished designs in contrapuntal narration. Two (and sometimes three) narrative braids are offered polyphonically, told side by side, creating a narrative harmony that is as much vertical as it is horizontal[...] They are narrative lines that do not touch each other, that do not refer to each other, or that are only lightly linked – to the unprepared reader they may initially appear to be entirely incompatible. Yet they come to complement and deepen each other. Narrative structure itself becomes an exercise in his dominant theme: the search for connection among isolates.
( Read more... )
Le regard de Dewey est un regard américain sur l’œuvre de Richard Powers, donc sensiblement différemment du mien (il est d'ailleurs plus préoccupé par l'architecture des œuvres, la structure générale de la narration et le message qui est transmis que par le "style" dans son acception la plus pure, alors que pour moi Powers est aussi avant tout un styliste avec un "son" particulier), et c'est également un regard professionnel puisqu'il est spécialiste de littérature contemporaine – ce que je ne suis pas – aussi j'ai redécouvert certains livres sous un angle que je n'avais pas forcément envisagé à la lecture (The Prisonner's Dilemma en particulier mais aussi Plowing the Dark). Au-delà de l'enrichissement que procure ce type de "commentaire composé", j'ai aussi apprécié de voir formuler noir sur blanc ce qu'inconsciemment je devinais; ce qui affleurait dans mon rapport à l’œuvre de cet auteur, mais qui n'avait pas été totalement exprimé jusqu'ici; ce qui fait que l'écriture de Richard Powers résonne autant en moi.
Je recopie ici quelques extraits du premier chapitre qui sert d'introduction à l'étude des sept œuvres.
"Loneliness, then, haunts Powers's awareness. It is even part of his intricate narrative structures. Powers believes that narrative form is visceral, so that how a story is shaped reveals characters and theme. Design always hovers about the reader's awareness. Powers' s narratives are each accomplished designs in contrapuntal narration. Two (and sometimes three) narrative braids are offered polyphonically, told side by side, creating a narrative harmony that is as much vertical as it is horizontal[...] They are narrative lines that do not touch each other, that do not refer to each other, or that are only lightly linked – to the unprepared reader they may initially appear to be entirely incompatible. Yet they come to complement and deepen each other. Narrative structure itself becomes an exercise in his dominant theme: the search for connection among isolates.
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